Quand le Japon vient à Lambesc
Mardi 13 avril, le consul général du Japon de Marseille, M. Yukuo MURATA, a rendu une visite de courtoisie à Bernard RAMOND, Maire de Lambesc, afin d’évoquer le souvenir de Léon DURY, Lambescain qui a beaucoup œuvré pour le Japon à la fin du XIX° siècle.
M. Yukuo MURATA a échangé longuement avec M. le Maire et ses élus, sur ce médecin, diplomate et enseignant qui séjourna au pays du Soleil Levant près de 17 ans.
Ils se sont ensuite rendus au cimetière où M. MURATA s’est recueilli sur le parvis de la tombe de Léon DURY avant de visiter la Chapelle Saint-Michel restaurée.
M. le Maire et M. MURATA se sont donné rendez-vous pour un évènement officiel plus important à la mémoire de Léon DURY courant octobre.
M. Yukuo MURATA, consul général du Japon, | De gauche à droite : |
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Un peu d’Histoire
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Né à Lambesc en 1822, Léon Dury obtient son diplôme de médecine. Il devient chirurgien en chef au cours de la guerre de Crimée (1853-1856) et sera décoré de la Légion d’honneur par les autorités françaises.
En 1860, il retourne au Japon et l’année suivante, il accepte les fonctions de chirurgien directeur de l’hôpital d’Hakodate et est nommé consul de France à Nagasaki.
Parallèlement à ces activités diplomatiques, Léon Dury commence à enseigner la langue française à Nagasaki et c’est ainsi qu’il crée, en 1865, une école privée de langue française à Kyoto.
En 1874, il est nommé professeur de langue et de littérature françaises à l’Université de Tokyo.
En 1877, Léon Dury quitte définitivement le Japon mais conserve des liens forts avec ce pays en étant nommé consul honoraire du Japon de 1888 jusqu’à sa mort en 1891 à Marseille.
Léon Dury a beaucoup fait pour les relations franco-japonaises, permettant à des étudiants japonais de venir à Lambesc pour se perfectionner à des techniques de tissage qui seraient plus tard célèbres à Kyoto (Nishi-jin).
Sur le fronton de sa tombe, restaurée en 2010 par les Amis du Vieux Lambesc, sur un écusson en bas-relief, on peut d’ailleurs lire : « Les Japonais reconnaissants ».
Nous reviendrons sur ce parcours très atypique pour l’époque dans un prochain journal municipal.